Maraude en forme de complainte
Traverser le pont de l’université
Prendre à droite en direction de Bellecour
Rue des impôts
Personne, Robert n’est pas « chez lui »
Bifurquer sur la droite
Retrouver les amis maraudeurs au pied de la poste
Entamer la suite des évènements
Rue Victor Hugo, Octavianus, Miguel, puis d’autres…
Place Ampère, la troupe est là. Monsieur Pin’s, et les autres, tous les autres.
Hervé à l’écart, Fidji la chienne, fait la sieste à l’ombre de la fontaine
Hervé agité me pique un baiser
Tiens un accordéoniste !
Moment surréaliste, l’accordéoniste joue, pendant que l’on dépose dans
l’étui de l’instrument frusques, salades, gaufres… une seconde, et il joue de
plus belle, sa musique amplifiée presque, par la goutte de café avalée.
Un joueur de flûte grand, crème et burlesque, en suspension
Pause casse-croûte offert
Continuer jusqu’à Carnot, la place aux pigeons, aux humanités hétérogènes
On ne voit même plus le manège dans le fond à gauche
Retrouver Nath, et deux jeunes filles en fleur
Des poignées de mains, des bizouillages, et distributions menues…
Fonçage vers le pont noir et rugissant de mécaniques
Camping sauvage, tentes et enfants désirant soupirant s’ennuyant
Café, canettes, gourmandises et fringues… Sourires
Embrassades enfin… A vendredi… « E premte ! »
Victor Hugo encore, cour des miracles
Un homme assis, avec chiens marrants
Presque plus rien, merde
On glisse jusqu’à Bellecour
Roumain, fillette aux piécettes et chien jaune
Gamelle remplie, chien content
En face, jeune homme tatoué cheveux longs, deux Border Collie gentils
S’est fait piquer sa bouffe et les croquettes la veille, la nuit…
Putain d’misère
A vendredi… « E premte ! »
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